Arrivé de Tyrosse après des passages à Dijon et Grasse, le 3eme ligne international belge du Stade Langonnais découvre la Nationale cette saison sous les couleurs des promus Girondins. Le club du bassin aquitain dont le début de saison est plus que probant, s’est encore illustré ce vendredi soir (défaite bonifiée 34-27) , en s’accrochant tout au long de la rencontre face à Albi, envisageant même dans les ultimes secondes, d’arracher le score de parité au Stadium Municipal. L’occasion pour Thomas de Molder de revenir à notre micro sur son adaptation chez les doubles champions de France (Fédérale 1 en 2023 et Nationale 2 en 2024), tout comme sur ce premier bloc de championnat, et bien entendu sans oublier de parler du management du «sorcier béarnais » Christophe Hamacek. Le néo-Langonnais a profité de cette interview pour mettre en exergue la fierté d’avoir accompli avec ses coéquipiers pluriactifs un belle prestation dans le Tarn, venant récompensé les concession personnelle et familiale effectué depuis la reprise du championnat, avec comme leitmotiv de porter au l’ADN du club basé sur le plaisir et la camaraderie.
On est avec Thomas Demolder après un point de bonus défensif pour Langon bien mérité et qui aurait même pu être mieux payé ?
Il est sûr qu’on aurait pu partir d’Albi avec peut-être au moins un match nul, à minima je pense. C’est vrai qu’on fait quand même un gros match dans l’engagement, ça a été assez sérieux, on était venu ici avec des intentions et c’est quand même bien de repartir malgré tout avec un point même si on aurait espéré mieux.
Il n’y a pas de complexe d’infériorité à Langon, on joue crânement sa chance de la 1ère à la 80e minute ?
C’est vrai que c’est vraiment dans l’ADN du club, malgré le fait d’être le plus petit de cette poule, on arrive décomplexé et ça va être ça tous les week-end, qui plus est ici à Albi, dans un club historique. On a un entraîneur qui arrive à suffisamment nous faire rentrer dans la tête qu’on n’est pas des petits, qu’on a notre place ici et qu’on est légitime.
On a l’impression que si Christophe Hamacek vous disait que vous étiez capables de monter la Tour Eiffel à mains nues, vous le croiriez quasiment ?
Oui (rires). Dès le début de la semaine, il nous ronge et il y croit donc, à force d’y croire, nous, on y croit aussi et je pense que c’est aussi ce qui nous permet d’être décomplexés et de sortir des performances qui sont intéressantes.
Tu es arrivé dans ce groupe qui avait déjà un fort vécu humain et sportif. Comment as-tu fait pour t’intégrer ? J’imagine que ça s’est fait sur la pointe des pieds au début puis que, petit à petit, tu as pris ta place dans la » nébuleuse langonnaise » ?
C’est un club qui sortait de deux saisons incroyables mais malgré tout, et malgré le fait que j’ai fait un bond de deux divisions, il a un fonctionnement complètement amateur et vraiment axé sur l’humain. C’est donc toujours plus facile de s’intégrer dans un club qui fonctionne comme fonctionnait Tyrosse, où j’étais en Fédérale 1 et tout ça a été assez facile pour moi. C’est bien, c’est un groupe qui est super, on a l’impression qu’ils se servent des saisons passées mais que ce n’est pas parce qu’ils ont été champions deux fois d’affilée qu’ils se sentent arrivés, bien au contraire. On sait qu’on a une saison qui est difficile et tout le monde met le pied à l’étrier.
On a l’impression que le fait d’être le seul club pluriactif et le petit poucet vous donne du carburant dans le moteur ?
On trouve du sens à venir jouer, on est une bande de copains. La plupart des joueurs ont dû poser une journée aujourd’hui donc on va dire qu’on trouve du sens, on vient, on fait des sacrifices la semaine, on ne voit pas beaucoup nos familles ni nos enfants et on se doit d’être performant et de rentrer à la maison avec quand même des points positifs. En l’occurrence, le point positif est de se dire qu’on s’est régalé et qu’on a fait un gros match, même si on ne prend qu’un point, mais de se dire qu’on a fait un bon match et qu’on n’est pas allé à Albi pour rien, qu’on n’a pas posé une journée de travail pour rien.
Deux victoires et un bonus défensif, on peut dire que le premier bloc est validé et réussi ?
Je ne vais pas oser te dire qu’il est validé sinon Christophe Hamacek va me tomber dessus (rires). Il déteste perdre, et nous aussi d’ailleurs, il arrive à nous inculquer ces valeurs-là et cette mentalité-là donc, en tous cas, je pense que personne ne nous attendait à ce niveau. On aurait pu faire mieux, ça, j’en suis complètement conscient, on aurait pu faire mieux mais c’est un début de saison qui est quand même correct.
Un message a été envoyé lors de ce premier bloc à savoir qu’il fallait compter de pied ferme avec Langon ?
Oui, c’est sûr. On va jouer crânement notre chance, on ne vient pas pour faire de la figuration, on vient là pour s’éclater, jouer au rugby, faire tomber des gros à la maison et, pourquoi pas, faire tomber des gros à l’extérieur mais toujours sans prétention.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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