Il est peu de dire qu’il y avait de la déception du côté langonnais après une défaite dans les ultimes secondes des arrêts de jeu qui les a vus être privés d’un bonus défensif ô combien mérité chez les Suresnois, demi-finalistes du championnat l’an passé. Une prestation de haute volée sans récompense mais qui, selon Sébastien Dimitri, ancien joueur du Stade Langonnais et tout nouvel entraîneur des lignes arrières à tout juste 30 ans, doit servir d’exemple avant de recevoir le mastodonte berjallien le week-end prochain.

S’il n’y avait qu’un seul mot pour résumer cette rencontre, on pourrait dire « cruellissime » ?
Oh oui, c’est le dur apprentissage de la Nationale. On avait un point jusqu’à la dernière seconde et, malheureusement, on le perd sur un maul qui est bien joué, bravo à Suresnes.

Il y avait même match nul et 2 points de gagnés à 13 minutes de la fin avec, très honnêtement, un courage monstrueux de la part des Langonnais et craquage. Est-ce la peur, le doute, le manque de confiance ou d’expérience sur ces dernières secondes avec en plus un temps additionnel qui, sur le principe, était déjà terminé ?
Effectivement, on tient le match nul à 10 minutes de la fin. Oui, c’est cruel mais peut-être qu’on manque aussi d’un peu de maîtrise à la fin parce qu’on passe beaucoup de temps à défendre, on a un ou deux ballons qu’on doit garder pour maintenir ce score. On n’arrive malheureusement pas à le faire ce qui nous a coûté très cher, on a pris très cher. On a été courageux jusqu’à la fin, ce sont les valeurs du Stade Langonnais et on se targue de le faire tous les week-ends, c’est le strict minimum donc on l’a fait et c’est très bien.

Est-ce qu’on peut parler de « bonne leçon » mais dans le bon sens du terme à avoir en termes d’apprentissage ?
On pourra parler de bonne leçon si derrière, on ne répète pas les mêmes erreurs. Si on a un point aujourd’hui, ce n’est pas volé donc on a effectivement ce sentiment de frustration et de se dire que c’est dommage et oui, j’espère que ça nous servira de leçon. De toute façon, on va vite savoir si c’est le cas sur les prochains week-ends mais j’y crois parce qu’on est un groupe qui apprend et qui sait corriger ces erreurs.

C’est Bourgoin qui se présente la semaine prochaine, un Bourgoin qui pouvait douter après le 1er match mais qui s’est bien repris à Marcq-en-Barœul. Ils vont forcément vouloir venir faire quelque chose chez le 2e promu mais avec ce qu’on a vu ce soir, avec un tel courage et un tel état d’esprit, Bourgoin ne passera pas à Comberlin ?
C’est en effet ce qu’on a dit aux garçons, qu’on avait ce sentiment de frustration mais qu’il fallait vite se remettre au travail et rester concentrés parce qu’on enchaîne les matchs et on sait le gros morceau qui nous attend avec Bourgoin. Il faut se dire qu’on vient de monter, qu’on est le petit poucet et que donc, chaque équipe va vouloir prendre des points chez nous mais à nous de rebondir sur ce match-là, essayer de faire face à cette équipe et arracher une victoire à domicile car c’est clairement l’objectif même si on sait que la tâche va être très difficile.

En parlant de petit, certes, l’équipe est la « petite » qui monte en Nationale mais tu es aussi le « petit » entraîneur, dans le sens jeune entraîneur. Comment est-ce que tu abordes tout ça, et ce championnat et ce nouveau rôle, toi qui il n’y a pas si longtemps était encore à la place de tes ex-coéquipiers ?
Nouveau rôle, tout à fait. Comme je l’ai déjà dit, je suis très bien entouré, c’était un challenge très excitant pour moi, je me sens bien avec ce groupe. Il y a deux ans, en effet, j’étais avec la plupart d’entre eux mais aujourd’hui, j’ai un autre rôle. J’apprends mais j’assume aussi derrière et j’essaye d’apporter quelque chose à l’équipe.

Est-ce que ton ancien rôle de joueur a un impact particulier dans ta façon d’entraîner aujourd’hui ?
Le fait que je sois un jeune entraîneur peut effectivement avoir un impact par le fait que je connais très bien le club et que je connais certains joueurs mais je reste à ma place. J’ai le rôle de coach tout en étant assez proche des joueurs mais je reste à la place du coach.

En tant que joueur, tu as dû vivre le genre de frustration que vous avez vécue ce soir. Quels vont être tes mots pour aider à panser les plaies ?
Mes mots, c’est de rebondir, les bonnes équipes sont celles qui savent rebondir et vite corriger les erreurs. De toute façon, ça va être simple, quand on joue Bourgoin à la maison, je pense que la motivation est toute trouvée pour se remettre au travail et garder une motivation qui est grande, notamment à domicile.

Propos recueillis par Stéphanie Maufoux

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