Arrivé en Berjallie au cœur de l’exercice précédent (Janvier 2024), Martin Doan compte bien cette saison vivre une belle aventure humaine et sportive avec les ciels et grenats. L’ex 1/2 de mêlée du SC Albi, Montpellier et du Stade Montois est revenu au micro de notre correspondant en Rhône Alpes, lors du match amical opposant le CSBJ à leurs voisins savoyards. Le neuf tarnais des isérois n’était pas pessimiste à l’issu de ce revers amical, et se voulait confiant quant au visage qui sera affiché, ce samedi par les Berjalliens, lors du remake à Rajon du derby alpestre, ce coup-ci, pour le compte de la première journée de Nationale.

40 minutes de vrai rugby, ça fait du bien ?
Ça fait du bien après une longue prépa puisqu’on a attaqué tôt. Ça fait du bien de retrouver le jeu et tout ça donc c’est plutôt sympa.

Est-ce qu’il y avait un peu d’appréhension, en plus toi à ton poste, de ne pas trop montrer de choses à un adversaire que vous allez retrouver dans un peu moins de 10 jours ? Est-ce que c’était un peu dans un coin de vos têtes pour vous, les joueurs ?
Non, pas forcément. Je pense qu’un match de rugby change de semaine en semaine, ce n’est pas les All Black et on n’est pas les All Black, je crois qu’on n’a pas le temps de trop réfléchir. Le but pour nous était de prendre un peu confiance, de retrouver nos systèmes de jeu, de se mettre quelques objectifs en défense et autres mais aussi de retrouver une envie collective car on n’avait pas fait de match à » balles réelles » depuis le début. C’était surtout reprendre du temps de jeu, trouver de petits repères, etc, et essayer de sortir ce que l’on pouvait sortir du mieux possible.

Lorsqu’on est joueur, est-ce que c’est un manque de n’avoir qu’un seul match de prépa dans de vraies conditions de match ?
Je ne pense pas que ce soit un manque, je pense que c’est bien aussi de travailler un peu sur la frustration car, du coup, il faut être à 100% tout le temps puisqu’on n’a pas le temps de trop se montrer non plus. Il y a beaucoup de concurrence donc il faut être propre dans ce que l’on fait dès le début et, ce que je vais dire est peut-être moche, mais il vaut mieux vivre cette défaite maintenant et ne plus la vivre au cours de la saison. C’est un match amical, ce n’est pas un match de championnat donc on a voulu voir des choses, le résultat n’est pas une fin en soi, le but est de tirer des conséquences de ce match-là, de prendre les bonnes et les mauvaises et vendredi prochain à Rajon, là, ce sera un match de championnat.

Du coup, en quelques mots, quelles sont les bonnes et les mauvaises choses sur ce match ?
Des bonnes choses, il y en a plein, sur des lancements en première main qui sont bien effectués, où on breake la ligne et même si on fait tomber le ballon derrière, c’est une bonne chose sur le lancement qui est correct. En première mi-temps, on fait de bonnes sorties de camp, on arrive à très bien sortir de notre camp, on a quand même des séquences défensives longues où on tient en 1ère période donc c’est aussi voir un état d’esprit, il faut garder ces choses-là. Après, il y a du déchet, beaucoup de déchet, beaucoup de fautes, beaucoup d’indiscipline et, de toute façon, on sait que quand on fait trop de fautes au rugby, ça ne pardonne pas donc à nous de régler ce petit détail pour la semaine prochaine mais ne pas baisser la tête, rester sur une dynamique de travail positive et attendre le week-end prochain.

Par rapport aux choses que l’on a vues aussi, il y a cette association avec Jérémy Gondrand en charnière. Est-ce que tu peux nous dire comment ça s’est passé entre vous deux ?
Très bien. Que je joue avec Jérémy, Nico ou autres, moi, ça ne m’importe pas, c’est surtout comment je peux apporter ma patte à l’édifice, on va dire. Aujourd’hui, ça se passe très bien avec tout le monde, on a la chance de jouer au rugby donc peu importe qui il y a à côté, on donne tous le maximum. C’est aussi très agréable de pouvoir changer pour voir ce qui se fait également et nous, nous améliorer.

De jouer avec un 10 qui est aussi un 9, est-ce que ça change quelque chose ? Par exemple, toi, tu sens peut-être qu’il anticipe plus des choses de ton poste ?
Oui, forcément parce qu’il connaît mon poste donc il y a des choses qu’il voit plus rapidement. Sur la gestion, on est du coup deux à pouvoir gérer le match, de façon différente car on a deux profils qui sont différents en 9, mais quand il joue en 10, c’est vrai que c’est un soutien et un appui puisqu’on peut se relayer sur les temps forts et les temps faibles. C’est important et je trouve que c’est très, très bien.

Cette entente entre vous amène d’ailleurs le premier essai ?
Bien sûr mais c’est aussi le travail des joueurs sans ballon qui font un très bon travail puisqu’ils portent bien le ballon. On travaille depuis deux mois maintenant les repères tous ensemble et je pense que, petit à petit, on les a tous et c’est très bien.

Tu fais partie des joueurs qui sont arrivés en cours de saison l’année dernière. Est-ce que cette prépa t’a fait du bien, de partir sur des bases saines par rapport à la saison passée où tu es arrivée en cours de route ?
Forcément parce-que, du coup, on crée du lien avec les joueurs dans la souffrance et c’est quelque chose qui est très important. On se challenge tous les uns avec les autres et puis, de commencer une saison du point zéro, c’est le plus important. Quand tu arrives au milieu, il est sûr que c’est toujours compliqué, l’adaptation et autres même si je pense que, pour ma part, ça s’est très bien passé mais commencer une saison en partant de zéro est quand même plus agréable et j’espère qu’elle sera belle.

Propos recueillis par Fred Charvet

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