Renaud Gely le coach des Espoirs Élite du Castres Olympique est revenu à notre micro sur la défaite en championnat de France de ses gars à Graulhet face au Stade Toulousain (26-15). Le technicien du club tarnais dont les mots ont été empli de Fairplay, donnait déjà rendez vous à la saison prochaine avec l’objectif de ce coup-ci de ramener le bouclier dans la sous préfecture du Tarn.
Malgré la défaite face au Stade Toulousain, vos hommes ont montré beaucoup de courage et de solidarité et ils ont essayé de renverser la table en 2e période pour revenir dans le match ?
On a essayé, bien sûr (rires). Je pense que c’est mérité, Toulouse a été supérieur notamment sur la 1ère mi-temps où ils nous ont dominé dans les collisions, ils nous ont également dominé sur le jeu au pied, on n’a pas eu un jeu au pied assez propre comme on a eu la semaine dernière, ce qui leur a permis de marquer 3 essais assez rapidement. Je crois qu’on tourne à 19-3 donc c’est compliqué après, on essaye de revenir, 19-10, mais je pense qu’il nous manque un peu d’énergie et d’expérience, on avait peur de ça, je crois que c’est la 4e ou 5e finale d’affilée pour Toulouse. Les garçons ont tout donné, on a fait beaucoup de scories qu’on n’a pas l’habitude de faire, c’est une finale, beaucoup de pression, on savait plus ou moins qu’on allait un petit peu tomber là-dedans. On n’a rien à reprocher aux garçons, on fait une super saison, le seul truc qu’on va leur dire, c’est qu’on y reviendra l’année prochaine et qu’on la gagnera, c’est surtout ça (sourire). On félicite les Toulousains qui, franchement, ont été meilleurs que nous aujourd’hui, il n’y a pas photo.
A 19-10, il y a cette pénalité aux 50 mètres qui peut vous permettre de revenir à 6 points et, peut-être, de mettre Toulouse dans le doute ?
On peut espérer, il y a aussi cette touche qu’on ne trouve pas et où il peut peut-être y avoir pénaltouche derrière. Il y a eu ces petits trucs, un jeu au pied sous pression qu’on ne met pas assez loin, tous ces petits trucs qui font que, derrière, on laisse Toulouse dominer le sujet. C’est mérité pour eux, je le répète, c’est mérité pour eux mais je tiens quand même à féliciter tous les garçons car, franchement, on leur a dit la semaine dernière » on n’est pas programmé pour aller en finale, eux le sont « , c’est l’ADN de Castres, on sort des poules à la dernière journée, c’est comme ça. On y reviendra l’année prochaine parce qu’on y a pris goût et je sais qu’on y reviendra l’année prochaine, je le sais (sourire).
Il y a aussi du jus qui a été lâché la semaine dernière contre La Rochelle ?
Oui et non, il me semblait quand même qu’on était frais mentalement, certes, on a laissé un peu de jus mais ce n’est pas ça. Il nous a manqué un petit truc qu’on n’avait pas cette année mais qu’on aura l’année prochaine, je vous assure qu’on l’aura l’année prochaine et si vous voulez, on prend rendez-vous (rires).
Ce titre de vice-champion, car c’est aussi un titre, c’est quelque chose pour lequel vous auriez signé des deux mains en début de saison ?
C’est ce que je vous disais. Nous, on n’est pas programmé pour arriver là, on a tout fait pour y arriver et on y est arrivé mais on n’a pas la récompense suprême qui fait qu’on est champion, c’est comme ça. Tout le staff est à féliciter, tout le staff parce qu’on a beaucoup, beaucoup travaillé pour arriver là, ce sont des heures de travail, mais vraiment, du préparateur physique aux analystes vidéo en passant par les kinés et les coaches. On a gaspillé beaucoup, beaucoup d’énergie pour en arriver là mais il nous manque le petit truc.
Quelle est l’image que tu garderas de cette saison car dans une saison, il y a toujours une image qui est forte ?
C’est paradoxal mais je vais quand même retenir la semaine dernière contre » l’ogre rochelais » qui était invaincu. Est-ce qu’on a joué la finale la semaine dernière ? Je ne crois pas parce-que les garçons avaient encore envie de gagner et d’aller jusqu’au bout. Je retiendrai le match de la semaine dernière qui a été fort en émotions après la rencontre pour arriver en finale, parce qu’il faut y arriver en finale ! On la perd mais il faut y arriver, ce n’est pas simple, je le répète, ce n’est pas simple.
Félicitations pour cette année et félicitations pour les émotions que vous avez transmis au Castres Olympique
Je suis content parce-que franchement, il y avait vraiment beaucoup, beaucoup de monde. Moi qui suis graulhetois, il y avait très longtemps que je n’avais pas vu un monde comme ça à Noël Pélissou, vraiment. Ça fait chaud au cœur pour ça
Propos recueillis par Loïc Colombié
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