Le manager des Espoirs Nationaux du Stade Dijonnais est revenu sur la défaite en finale du championnat de France à Cournon d’Auvergne face à Graulhet (22-20). Romain Kusiolek qui intègrera le staff de l’équipe première la saison prochaine a jeté un regard dans le rétro des beaux moments passés avec ces générations espoirs ponctués de deux finales successives.

On est avec Romain Kusiolek, le manager du Stade Dijonnais en espoirs, finaliste malheureux de cette belle partie entre Dijon et Graulhet. Qu’est-ce qu’il a manqué à Dijon pour garder le gain de ce match ?
Déjà, merci à vous de vous être déplacés. On avait une équipe aujourd’hui qui était très jeune, je te l’avais déjà dit en début de saison et pour nous, se retrouver ici est un peu un miracle car j’ai beaucoup de mes jeunes qui sont montés en première. C’est donc une équipe très jeune, une jeune charnière qui a 18 piges, on a manqué de gestion en 2e mi-temps alors qu’on avait le vent et ensuite, une fois de plus, la discipline. Sur une finale, on ne peut pas prendre 3 cartons jaunes, ce n’est clairement pas envisageable, et du coup, le réalisme graulhetois nous a mis à mal. Je tiens à les féliciter pour leur saison, ils nous ont battus deux fois, là, c’est la 3e donc 3 à 0, il n’y a rien à dire et franchement, c’est mérité pour moi.

Dans les points positifs, on peut noter la première période qui est quasiment parfaite du côté de Dijon ?
On était bien sur la stratégie, on avait clairement identifié que c’était une défense qui rushait fort et il fallait qu’on arrive à avoir des rucks rapides pour prendre l’axe du terrain très rapidement car ça risquait de s’ouvrir et c’est ce qu’on a fait. On s’est appuyé sur notre touche et sur les ballons portés pour les mettre à mal donc oui, c’était bien en 1ère mi-temps, contre le vent en plus, mais la 2e nous coûte très cher. On n’a pas su jouer avec le vent, il suffisait de taper loin et de chasser, de les laisser remonter les ballons et pour nous de défendre mais malheureusement, on est passé un peu à côté de cette 2e mi-temps.

Pour toi, personnellement, c’était ton dernier match à la tête des espoirs et deux finales en deux ans, c’est quand même à noter ?
Deux finales en deux ans, oui, c’est bien mais c’est ce que disais à la fin à mes joueurs, j’aurais préféré n’en faire qu’une et la gagner parce qu’on ne retient que les vainqueurs, l’année dernière, c’est Périgueux qui nous bat, cette année, c’est Graulhet. J’ai un groupe qui est jeune, j’ai encore des gamins qui arrivent, de bons jeunes qui vont arriver, je passe la main à un collègue qu’on a recruté pour pérenniser le fonctionnement sur l’équipe espoir et on sera compétitifs l’année prochaine aussi avec un groupe qui va continuer à s’émanciper et continuer à évoluer. Je me dis que l’année prochaine sera peut-être la bonne pour eux.

Avant de prendre la main sur l’équipe première, qu’est-ce que tu retiendras de cette expérience au sein des espoirs ? Est-ce que ça a été formateur pour le jeune coach que tu es ?
J’ai été sollicité l’an dernier pour reprendre l’équipe une quand Thomas Koehler a passé la main. Je ne me sentais pas prêt car je finissais juste de finir mon DES et j’avais besoin d’un peu de temps pour assimiler beaucoup de choses et ça me paraissait un peu trop tôt. J’ai pu m’investir un peu plus cette saison sur la formation, prendre conscience de certaines choses mais aussi essayer pas mal de choses. Les présidents m’ont sollicité assez tôt dans la saison suite au départ de Lionel qui a fait un super boulot et du coup, je pense que cette année est la bonne pour moi , je suis prêt à y aller d’autant plus que je ramène quand même pas mal de jeunes joueurs avec moi. C’est un groupe que je connais bien et je pense qu’on sera prêt pour l’année prochaine.

Quelle image est-ce que tu garderas de cette génération ?
Ce n’est pas cette génération car j’ai plusieurs générations, des 2006, des 2004 et j’ai aussi eu des 2005 donc beaucoup d’envie, beaucoup d’investissement et des garçons qui sont restés pragmatiques et sérieux.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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