En amont et en aval de la finale du 18 mai qui a vu le Stade Niçois rentrer dans l’histoire du rugby français , son président Regis Brandinelli nous a livré son impatience teintée d’appréhension puis 80 minutes plus tard son émotions et sa fierté de ramener place Massena un titre de champion de France de Nationale accompagné d’un ticket en Pro D2.
(Avant Match)
Il y a une semaine, on était au stade des Arboras pour vous faire vivre la demi-finale entre Nice et Suresnes, le stade était plein comme un œuf. Là-aussi, du côté de Nice, vous êtes partis non pas de zéro mais de pas grand-chose pour ensuite fédérer tout le peuple azuréen derrière le Stade Niçois ?
Effectivement, il y a quelques années, quand on était 200 ou 300 au stade des Arboras à domicile, en Fédérale 3 ou Fédérale 2, on était déjà très contents. Au fur et à mesure, on a réussi à avoir une adhésion de tous les Niçois, de tous les Maralpins qui sont venus nous voir, la semaine dernière, on était plein comme pour beaucoup de matchs de l’année et l’enjeu pour nous maintenant est de faire en sorte que cette ferveur continue. Merci à Chambéry de nous accueillir, je dis toujours que quand on vient jouer à Chambéry, on est à moitié à l’extérieur, pas vraiment sur terrain neutre, car pendant très longtemps, le Duché de Savoie et le Comté de Nice ont été cousins germains. C’est vrai que des moments comme ça, on les vit, il faut remercier les actionnaires, les partenaires et évidemment le staff, les joueurs, tous les dirigeants qui participent pour nos villes, pour nos clubs, ce sont des moments incroyables et moi, ce que je souhaite vraiment, c’est qu’on arrive tous les deux, nos deux clubs, à monter en Pro D2. Je pense que les deux clubs le méritent.
Nice / Narbonne, ça rappelle aussi des souvenirs ?
Ça rappelle des souvenirs même très lointains, je pense que nos deux clubs se sont rencontrés très, très souvent à des époques très différentes. Je pense qu’on a toujours autant de plaisir, ce sont deux villes qui sont très rugby avec des couleurs que l’on peut différencier, on vient tous les deux de la Méditerranée, il y a un peu plus de vent dans un endroit que dans l’autre mais je pense qu’on a tous envie d’exister au niveau professionnel et on a été très heureux de pouvoir se reformer et de remettre tout en place pour la Nationale. On espère vraiment qu’on va pouvoir encore franchir un cap et construire durablement au niveau professionnel.
Vous êtes partis de la Fédérale 2, vous êtes aux portes de la Pro D2. Si vous êtes en Pro D2 dans 80 minutes et que tu regardes dans le rétro, tu te diras » quel chemin parcouru quand même ! » ?
Le chemin a de toute façon été fait. Evidemment que c’est extrêmement important pour nous mais quand je vois le monde qu’il y a aujourd’hui dans les tribunes, quand je vois ce qu’on a fait pour les jeunes, quand je vois qu’aujourd’hui, on est 850 licenciés, quand je vois tout le travail qui a été fait pour les bénévoles, les entraîneurs, les éducateurs, les dirigeants et autres, il y a déjà eu beaucoup de travail. Il faut que ça continue pendant longtemps, il faut qu’on se mette en place pendant longtemps, il faut aussi que l’on aie la chance de toucher à des moments de bonheur comme celui qui pourra arriver pour nos deux clubs et je le répète, je souhaite qu’il puisse arriver pour nos deux clubs très vite.
Après match :
C’est la consécration ?
Je ne peux pas être plus heureux, ça fait des années qu’on essaye, des années que l’on travaille. Je suis hyper heureux pour les joueurs, le staff, les dirigeants, les actionnaires qui ont beaucoup donné, les partenaires qui nous suivent, toute la ville de Nice, la mairie qui nous a beaucoup aidés ainsi que le département et la région. Je suis vraiment hyper reconnaissant envers tout le monde, c’est tellement beau, tellement beau pour notre ville de monter en Pro D2. On n’a jamais été champions de France et on n’est jamais allé en Pro D2, c’est incroyable, c’est juste incroyable.
Tu vas maintenant avoir beaucoup de travail cet été pour monter un budget Pro D2 et recruter Pro D2 mais c’est du bon taf ?
C’est du bon travail. Tout ce monde qui est venu ici, ce stade qui était magnifique avec plein de monde, avec plein de Niçois, merci, vraiment merci, un grand merci. Je pense à tous les gens qui ont construit ce club depuis des années, les joueurs, les entraîneurs, merci à tous, merci.
Propos recueillis par Loïc Colombié
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