Le talonneur girondin, Clément Renaud a vécu une saison particulière entre mauvais clin d’œil du destin (blessure en début de saison), et apothéose avec la victoire en Finale de Nationale 2 (succès 13-8 face à Marcq En Baroeul) . C’est un joueur le sourire en bandoulière, qui a répondu à nos questions quelques minutes après ce nouveau coup de force du Stade Langonnais.
Tu t’es blessé à Graulhet, tu t’es accroché pour soulever ce bout de bois et tu repars avec le titre ?
Franchement, je ne réalise pas, c’est un truc de fou. Il y a 6 mois de ça, je me rappelle dire à mon père » j’arrête le rugby, ça fait beaucoup en peu de temps » et qui aurait cru que 6 mois plus tard, je me retrouve là à soulever un 2e bouclier en 2 ans avec eux ? Ce sont des fous, c’est un club de fous, ce sont vraiment des valeurs énormes et je pense que tu peux faire n’importe quoi avec ça. On l’a vu toute la saison, je n’ai même pas de mot, c’est un truc de branques. On a eu l’étiquette du petit poucet qui allait descendre, ensuite, on a dit » ils se sont qualifiés, c’est un coup de chance » mais à chaque étape, on a montré et on a réussi à passer le step. Aujourd’hui, c’est pareil, quel match ! On sort de la mi-temps, il fait beau, on revient, il pleut des cordes et on s’est resserré, on savait que ça allait passer par là et au final, on l’a fait. C’est un truc de fou, je ne réalise pas, je parle mais j’ai du mal à réaliser ce qu’il se passe.
Parle nous un peu de ces dernières 24h, l’arrivée à Marcoussis puis ici à Massy, l’entrée sur le terrain, le tournant du match, la météo. Qu’est-ce qui t’est passé par la tête durant tous ces moments-là ?
Le séjour à Marcoussis a été une super expérience. Il y en avait certains d’entre nous comme moi qui y avions déjà goûté mais on n’était pas beaucoup donc franchement, c’est un truc magique pour tout le monde, de vivre des trucs comme ça, c’était un rêve éveillé. On ne s’est pas non plus monté le chou, on est resté serein, propre, on savait qu’on avait un match faire et arrivés ici, on nous avait promis l’enfer et oui, on est à 600 bornes mais comme je le dis, ce club est fou et au final, il y avait autant de monde que pour Marcq-en-Barœul donc c’est vraiment un truc de branques. Là, on s’est dit qu’on ne pouvait pas » chier » sur ces gens, ces gens nous suivent, ça fait deux ans qu’ils sont là et on ne pouvait pas passer à côté. La première mi-temps a été compliquée et en deuxième, je ne sais pas ce qu’il se passe, le temps fait que c’est comme ça mais quel putain de match, quelle putain de saison !
Propos recueillis par Loïc Colombié
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