Le 3/4 aile des Espoirs du SC Graulhet, Tristan Johann, était au diapason de ses coachs et coéquipiers, heureux et fier de voir le club tarnais se qualifier en playoff pour la première fois depuis 17 ans. À l’issue de la victoire (26-31) en Bourgogne face au Stade Dijonnais, les Graulhetois se prenaient à rêver d’une belle épopée humaine et sportive printanière.

On est avec Tristan Johann, le centre de l’équipe espoir de Graulhet après une victoire 31 à 26 contre le Stade Dijonnais mais une victoire dans la douleur, dans le mal et comme le disait votre demi de mêlée à quelques minutes de la fin, vous « en avez chié » jusqu’au bout ?
Franchement, c’était une très, très belle équipe de Dijon, on a été surpris à l’entame et sur la 1ère mi-temps puis sur les 15 premières minutes de la 2epériode. On ne s’est pas lâché, on a réussi à rester soudés, on est allé chercher cette victoire au forcing, une belle victoire qui nous permet maintenant d’être sûrs d’être qualifiés donc oui, on est content.

Quel est le sentiment après une qualification quasi inespérée après la saison dernière qui avait été fortement compliquée ?
Beaucoup, beaucoup de joie car tout le groupe n’a pas l’habitude de ça. Du coup, ça surprend le club comme ça surprend tout le monde donc beaucoup, beaucoup de fierté et on espère aller loin pour ne pas avoir fait tout ça pour rien.

Est-ce que le danger n’est pas justement de déjà penser aux phases finales avant de penser aux deux derniers matchs qui restent à jouer donc un encore une fois contre Dijon, à Graulhet cette fois-ci ?
Même s’il y a beaucoup de fierté, on arrive à rester lucides. C’est l’une des forces que l’on a, on prend les matchs les uns derrière les autres en restant lucides et concentrés, on ne pense pas trop à de suite parler des phases finales. Certes, on est sûr d’être qualifiés mais il reste deux matchs à jouer et une première place à maintenir donc on a la lucidité de rester humbles et sereins.

Vous avez eu un courage monstrueux de revenir après avoir encaissé deux essais coup sur coup en tout début de 2e mi-temps. Est-ce que cette force mentale que vous avez eue va vous servir pour la suite ?
Oui, ça va nous servir car on voit que même en étant en difficulté, et même en grosse difficulté, je pensais d’ailleurs vraiment que Dijon allait dérouler car c’est franchement une très, très belle équipe, et surpris, on arrive à rester soudés et lucides, à aller chercher, marquer, conserver. Ça reste une force, il y a du positif et du négatif, on a été secoués, il faut le dire, et ça sera à remettre en question. Pour le positif, c’est qu’on arrive à ne pas lâcher et à aller au bout des 80 minutes donc c’est beau et ça fait plaisir.

Qu’est-ce que tu attends pour la suite et qu’est-ce que tu attends de ce groupe ?
Je ne vais pas parler trop vite. J’attends du groupe qu’on prenne les matchs les uns après les autres, qu’on essaye d’aller le plus loin possible parce qu’on est une bande de copains. On fait les choses simplement, on ne cherche pas à se prendre la tête donc si on peut être récompensés juste de ça et aller le plus loin possible avec ce groupe, en étant soudés, ça serait très, très beau.


Propos recueillis par Stéphanie Maufoux

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