Nicolas Adell, l’un des 2 frères qui évolue sous les couleurs de l’UA Gaillac, est revenu sur l’épopée des rouges et noirs ainsi que sur la défaite (6-17) en finale du championnat de France de Fédérale 2 face à l’AS Layrac. Pour le 3/4 Gaillacois malgré la déception légitime , ce groupe qui va relever le défi de la fédérale 1 la saison prochaine, a démontrer les valeurs et l’état d’esprit qui les a animé tout au long de l’année.
Tu as a quasiment touché le Graal et de pas loin du tout. Vous avez tout donné mais il a manqué le petit plus qui fait basculer ce match ?
On est très déçus car on fait une grosse saison. On pêche un peu sur la conquête et sur des précisions derrière mais, comme sur toute la saison, on n’a rien lâché en défense. Il y a des cartons, on n’a pas baissé les bras mais Layrac est une grosse équipe, ils ont marqué sur deux ballons portés, je ne pense pas que ce soit le plus beau jeu mais ça fait partie du jeu. On va basculer sur la saison prochaine en fêtant comme il faut cette énorme saison mais on est très déçus.
Layrac a certes joué » plat du pied sécurité » comme on dit mais vous vous êtes battus comme des beaux diables ?
C’est sûr. C’est leur jeu, on les avait analysés, une très bonne conquête, ça joue les inversions, ça ne déplace pas beaucoup, beaucoup le ballon mais ça fait partie du jeu. Ils étaient 15, on était 15, on a failli ensemble, que ce soit devant ou derrière. On va se resserrer pour l’année prochaine, bien souffler parce-ce que c’est très long et on va fêter ça quand même ce soir mais sans le bouclard. Ça fait râler pour tout le peuple qui est venu; les familles, les enfants mais c’est comme ça, on sera peut-être plus matures la prochaine fois. On est quand même très content de notre victoire, du staff et des joueurs.
Vous n’avez pas eu la cerise sur le gâteau cette saison mais elle restera dans les annales et dans l’histoire de Gaillac ?
On ne pensait bien sûr pas à une finale de Fédérale 2 en début d’année. Le groupe s’est ficelé petit à petit avec beaucoup d’orgueil et beaucoup d’envie et ça se voit encore ce week-end, on leur rend pas tout tranquillos, on les secoue mais après, bravo à Layrac qui est très costaud et qui a su nous faire faillir.
Une nouvelle aventure s’annonce l’année prochaine, la Fédérale 1, et là, il va aussi falloir s’y filer ?
Exactement, ça sera des matchs comme ça avec de l’occupation, de grosses montées défensives et un gros pack. On va essayer de garder le plus possible de mecs du coin car c’est comme ça à Gaillac, il y a des arrêts qui vont nous faire mal mais on va lever la tête de l’eau et se resserrer. Il y a des retours au club, il y aura des arrivées donc on va bien se reposer et repartir au travail ensemble.
Qu’est-ce que tu retiens de cette saison ?
Un groupe énorme, des copains, une aventure humaine énorme, on s’est déplacé partout, on a fait 7 ou 8h de bus pour Fréjus, dans un bus minable en plus. Aujourd’hui, on avait tout pour nous, on a failli en équipe, personne ne doit mettre la tête dans l’eau et on doit repartir au travail pour l’année prochaine mais déjà bien souffler et bien profiter de ce soir avec la famille, les amis. C’est ce qu’il y a de plus important à Gaillac.
Comme on dit » on vit ensemble, on meurt ensemble » ?
C’est exactement ça et ce soir, on meurt ensemble.
Un petit mot au public car, on ne va pas se mentir, il a fait le taf ?
Ah oui et notamment sur les kilomètres. On nous annonçait à l’extérieur, les Layracais étaient sûrement contents de jouer à 30 minutes de chez eux, nous, on était à 2 heures mais ce n’était pas un souci pour nous, c’était une motivation. On sait comment est le peuple gaillacois, c’est une vague rouge, on a encore entendu qu’eux cet après-midi et on est très heureux. C’est notre marque de fabrique, notre défense, notre 16e homme et nos potes, nos amis, notre famille.
Quand on t’entend, malgré la défaite, tu es fier de porter ces couleurs rouge et noir ?
On est très fiers, que ce soit les 35 mecs, l’équipe espoir ou réserve, on met tout le monde ensemble, les coaches, les prépas, tout le monde, les dirigeants qui ont fait un boulot monstrueux pendant un an et bien sûr, tous les organismes autour comme vous, comme tous ceux qui font un boulot énorme, Albi TV. On est très contents et ça nous sourira un jour, c’est certain.
Propos recueillis par Loïc Colombié
Article en partenariat avec
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