#Rugby – Pro D2 / Arnaud Feltrin (Montauban) : «C’est important pour moi qu’une ville soit derrière un club comme Bourg-en-Bresse qui mérite vite de remonter!»

Après 2 saisons dans le Tarn-et-Garonne, où il a participé à 42 rencontres de Pro D2, Arnaud Feltrin, l’ex talonneur du Sporting Club Albigeois va bientôt retrouver la Nationale avec son futur club : l’USBPA. C’est avec joie et entrain que le joueur formé à l’UBB va découvrir Bourg en Bresse et son Stade Verchère en fusion après une saison riche en émotion du côté de Sapiac.

On va d’abord revenir sur ces deux belles saisons en Pro D2 à Montauban et j’imagine qu’elles ont été fort fondatrices ?

C’est certain, deux saisons qui ont été fondatrices, qui ont été dures mentalement sur cette dernière année avec le maintien à la clé. Ce sont des saisons qui sont dures à gérer car il y a un club à maintenir en Pro D2 mais en même temps, ce sont des matchs à pression où on gagne en expérience et en caractère. Ce sont deux saisons qui ont été enrichissantes, dures parce-que la Pro D2 est un championnat très dur et très âpre mais deux saisons avec de très belles expériences.

Selon toi, contre quelle équipe, sur quel match ou sur quelle période se gagne ce maintien de Montauban ?

On est allé chercher ce maintien sur un peu tous les matchs mais je dirais que le match qui a été clé et un peu comme notre finale était celui de Carcassonne car c’étaient soit nous qui restions en Pro D2 soit eux qui se maintenaient, et ils avaient plus de chances de se maintenir tandis que nous, on voyait le navire couler. Tous les points que nous sommes allés chercher à l’extérieur avec des victoires comme à Agen, plein de petits points de bonus défensifs comme contre Rouen ont été des points qu’il fallait absolument aller chercher pour maintenir le club. Carcassonne a été une finale où on a su faire abstraction de toute cette pression et gagner absolument cette finale qui comptait énormément pour la ville et pour le club.

Quand on joue le maintien, on dit souvent que ce sont des phases finales à l’envers avec la même pression, la même adrénaline, les mêmes choses qui tournent autour du match notamment avec le public. Est-ce que tu confirmes ?

Oui, c’est exactement pareil. On s’était dit en début de saison qu’on voulait jouer des phases finales, on en a joué, on a joué notre finale à nous, pas la finale qu’on aurait espéré mais tout ce qu’il y a autour de la ville et de l’engouement, c’est exactement pareil. En plus, dans une ville comme Montauban qui est très rugby, où les supporters sont vraiment chaleureux, autour du rugby et passionnés, ça a franchement été une ambiance de fous, une ambiance de grands soirs de phases finales. C’est pareil, c’était une finale avec beaucoup d’ambiance, beaucoup de pressions autour et même si ce sont des moments qui sont durs, c’est quand même beau à vivre.

Qu’est-ce que tu retiendras de ces deux saisons et de ce club de Montauban ?

Je retiendrais vraiment la passion autour du rugby qu’il y a dans cette ville qui vit 100% rugby autour du club. Je l’avais dit lors de ma 1ère interview quand je suis arrivé à Montauban, c’est vraiment rugby avec cette cuvette qui est mythique, le stade de Sapiac. On me l’avait dit avant que j’arrive et je ne suis pas déçu de l’ambiance qu’il y a autour de la ville ni de cet engouement des supporters qui poussent à chaque match et qui sont là à chaque rencontre. Dans cette équipe que l’on a eu pendant deux saisons, j’ai créé des liens avec beaucoup de joueurs, de supers liens avec beaucoup, beaucoup de joueurs et des bons gars et ça m’a donc fait plaisir de rencontrer de bonnes personnes comme ça.

Tu vas maintenant retrouver la Nationale, un championnat que tu connais bien et qui s’était arrêté pour toi avec Albi à Bourg-en-Bresse et qui va maintenant reprendre à Bourg puisque tu t’es engagé pour deux saisons avec l’USBPA ?

C’est ça (rires). Ça s’était arrêté à Bourg-en-Bresse contre une belle équipe de Bourg où il n’y avait pas photo, ils sont montés et c’était une très belle équipe. Je retrouve la Nationale mais franchement, je pense que ce n’est pas la même Nationale que celle que j’ai quittée car, je le vois sur des matchs, le niveau a augmenté et va continuer d’augmenter avec toutes ces belles équipes comme Carcassonne et Massy qui sont hélas descendues cette saison. Ça va être un championnat vraiment très, très relevé et comme en Pro D2, tous les matchs vont être importants et durs, toutes les équipes de Nationale s’arment et ça va être une super expérience et un super championnat.

Qu’est-ce qui t’a amené à relever le projet de l’USBPA ?

Le projet en lui-même avec Fabrice Estebanez et Julien Brugnaut. Il y a eu un super feeling et un super contact avec un gros projet à côté, de belles structures et, je vais me répéter, une ville à fond rugby et qui vit à 100% de ça. Je l’ai vu avec Montauban quand on y est allé la première saison de Pro D2 mais aussi quand j’y suis allé avec Albi, c’est aussi assez mythique là-bas. Les supporters poussent vraiment derrière l’équipe et c’est important pour moi qu’une ville soit derrière un club comme Bourg-en-Bresse qui mérite vite de retrouver la Pro D2.

On ne va pas se mentir, la Pro D2 et le haut de tableau sont l’ambition naturelle de cette équipe de Bourg-en-Bresse ?

Ça fait plusieurs saisons qu’ils sont montés puis redescendus et qu’ils jouent le haut de tableau. On ne va pas dire que c’est l’ambition même si bien sûr, tout le monde a l’ambition de monter mais le plus important pour nous sera déjà de faire une bonne saison, une très bonne saison, de faire de très bons matchs, d’aller chercher des points partout, de se qualifier et on verra ensuite par la suite. De mon expérience en Nationale, rien n’est joué d’avance, ces phases finales peuvent parfois être très aléatoires et toutes les cartes sont redistribuées pendant ces phases finales. Il ne faut pas s’emballer, il faut certes avoir des ambitions, on ne se les cache pas mais il faut que nous, joueurs, assumions ces ambitions et allions chercher des points partout, prendre match après match pour prétendre aux phases finales et après ces phases finales, ce sera une autre étape.

La saison de Bourg-en-Bresse s’est arrêtée au Stadium Municipal d’Albi, en barrage face à Albi. Est-ce que tu as suivi la saison de ton ancien club, le Sporting Club Albigeois ?

Bien sûr. J’essaye de suivre toutes les saisons qu’ils font, je ne suis pas trop allé au Stadium cette année mais l’année dernière, j’avais pu y aller. Je tiens Albi vraiment dans mon cœur donc oui, j’ai suivi cette saison où ils font une très bonne saison, ils éliminent Bourg-en-Bresse qui est une grosse équipe et qui a toujours été une grosse écurie de la Nationale. Ils échouent ensuite en demi-finale contre Valence-Romans mais qui est aussi une grosse équipe et une grosse écurie de la Nationale donc ils font une super saison. C’est toujours une équipe qui est dure, ce sont les valeurs d’Albi, rugueuse, dure, très pénible à jouer. Je la suis au maximum quand je peux et quand j’ai du temps libre, je regarde via les plateformes où on peut suivre quelques matchs, je suis toujours content de suivre leurs rencontres et de les encourager.

On peut se douter que les Albi / Bourg-en-Bresse et Bourg-en-Bresse / Albi seront cochés dans ton agenda ?

Oui, ça sera coché pour moi mais je pense que ça le sera aussi pour eux (rires). De toute façon, les Bourg-en-Bresse / Albi ou Albi / Bourg-en-Bresse ont toujours été des matchs âpres et costauds à jouer dans le bon sens du terme, ce sont deux belles équipes avec deux gros projets et ce seront de gros matchs à jouer. Retourner au Stadium, ça sera super, il est sûr que ça va faire remonter des émotions pour moi mais ça va être deux bons matchs et il me tarde aussi de voir l’ambiance qu’il y a au stade Marcel Verchère. Après, tous les matchs seront durs et costauds à jouer cette année.