#Rugby – Nationale / L.Prin (Dijon) : Le 3/4 Mi Nuiton – Mi Dijonnais.

Pur produit du rugby nuiton, élevé à la mamelle du CSN, le jeune 3/4 centre Côte d’Orien, Loris Prin, évolue depuis quelques rencontres avec le club de la capitale des ducs de Bourgogne. En double licence avec le CS Nuiton et le Stade Dijonnais, cette jeune pépite locale de 18 ans, navigue entre fédérale 1 et Nationale au gré des flots de cette saison 2021-2022. Ce natif de Nuits Saint Georges, passé par l’incontournable ABCD XV, vient de sauter le grand pas depuis quelques semaines avec les stadistes. Dans le groupe pour affronter les ex pensionnaires de Pro D2 de Valence Romans, celui qui a participé à des tests avec l’équipe de France U20, vit une succes/Story à la mode bourguignonne. Rencontre avec la jeunesse flamboyante de cette terre reconnu mondialement pour la viticulture mais qui est aussi un véritable creuset du rugby terroir .


Loris, tu as une particularité, tu es un pur produit du CS Nuiton et tu as une double licence avec les Nuitons, et les Dijonnais, du coup tu as un pied en Fédérale 1, et un pied en Nationale !


Oui c’est ça. Depuis tout petit je joue au CS Nuiton. C’est pour ça que j’ai continué d’évoluer cette année en Fédérale 1. En plus de ça, j’ai la chance d’avoir pu commencer à jouer avec le Stade Dijonnais donc je vais faire mes premières minutes.


Comment on gère le fait d’être un peu à cheval entre deux équipes et deux divisions ? Ça ne doit pas être simple ?


Au début c’était un petit peu compliqué du fait des plans de jeu différents. Mais au final, ça se fait plutôt bien. Dans les deux équipes, les coachs et les coéquipiers m’aident vraiment donc c’est super.

On va parler d’abord de ton club d’attache, de ton club de cœur, le CS Nuiton. Ce club rugby-village en pleine Bourgogne, j’imagine que tu dois être assez content du rebond qu’il y a eu pour le CS Nuiton dans cette Fédérale 1. Après un départ assez compliqué, vous avez bombé le torse et redressé la tête.


C’est ça. Il y a eu un départ vraiment compliqué. On faisait beaucoup de fautes, mais on a su se ressaisir. Puis on a réussi à faire tomber le Stade Métropolitain qui était deuxième, et la Seyne qui était troisième. C’était deux très belles performances.

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Avec un petit regret, le fait de ne pas être allé à Châteaurenard. Vous étiez bien, eux étaient peut-être un peu moins bien, c’était peut-être la bonne fenêtre de tir comme on dit.

Oui, après ce n’est pas de bol. Ce sont les cas de covid qui ont empêché le match. Mais il sera reporté en début février.

Parle nous un peu de ce club de Nuits Saint Georges, de cette ville de Nuits Saint Georges parce qu’elle ne vit que pour le rugby. Il n’y a pas d’autres sports qui arrivent à co-exister avec le rugby à Nuits ?

Non c’est vrai que la ville est vraiment focalisée sur le rugby. Après, tout le monde s’entend très bien. Il y a une très bonne ambiance. La troisième mi-temps se passe très bien donc c’est cool.


Et puis il y a quand même quelques égéries du CS Nuiton avec entre autres le petit Retière…

Oui. Il y a Retière, il y a aussi Gervais Cordin qui joue actuellement à Toulon. Il y a quelques joueurs qui ont eu de très belles carrières.

Quand tu vois leurs parcours, ça te donne des idées peut-être pour le futur ? Ou tu restes pour l’instant humble et tu te focalise déjà à essayer de bien intégrer le Stade Dijonnais ?

Forcément ça donne des idées. Après, je ne me pose pas vraiment ce genre de questions. Je reste focalisé sur moi et je continue à progresser petit à petit.


Quelque chose qui a été aussi fondamental dans ta carrière de rugbyman, c’est l’ ABCD 15, c’est incontournable pour un petit Bourguignon cette ABCD 15 ?


Oui ça nous permet de jouer contre les plus grosses équipes. C’est vraiment très bien pour nous. En plus chaque année, nous avons de très belles générations qui nous permettent de jouer contre les meilleurs et de gagner.


Quand Dijon est venu te proposer ce système de double licence, quelle a été ta première réaction de primes abords ?


J’étais très content parce que je savais que ça permettrait de beaucoup progresser. Pour moi c’est très avantageux.


Là maintenant tu vas rebasculer avec le Stade Dijonnais, tu es dans le groupe pour affronter Valence Romans Drôme. J’imagine que depuis quelques jours, tu dois avoir l’adrénaline, ces petits picotements dans le ventre qui sont caractéristiques des matchs qu’on attend avec impatience !


Oui forcément. Ce sont des plus gros matchs donc un petit peu plus de pression. Après, on n’y est pas encore. On s’est entraînés pour les recevoir et voilà.


Et puis pour magnifier cette première avec le Stade Dijonnais, il y a la télé qui arrive en plus !

Ouais. En plus de ça, le match sera retransmis sur France 3, donc ça va être palpitant.

Tu peux nous parler un peu de ce groupe et de ce club du Stade Dijonnais. Toi qui arrivais de l’extérieur, mais de pas très loin. Comment tu vois ce club, ce groupe et ce championnat ?


Le championnat, forcément, le niveau est très élevé. Après, le groupe, et l’équipe, ça se passe très bien, il y a une très bonne ambiance. J’ai été super bien accueilli. Tout le monde m’aide un maximum par rapport au plan de jeu. Ça se passe très bien.

A 18 ans, j’imagine que tu poursuis aussi des études en parallèle. Ça ne doit pas être simple d’allier double licence et des études à côté ?

C’est sûr que ce n’est pas évident les études à côté. Après je suis en STAPS, donc j’ai des aménagements en tant que sportif de haut niveau. Je suis considéré comme sportif de haut niveau. J’ai des aménagements qui permettent de louper certains cours. Ça permet de rester concentré sur le rugby quand même.

Tu es modeste parce que tu oublies de nous dire quelque chose ! Tu fais aussi des tests pour rentrer en équipe de France U20 !

Oui j’ai fait une sélection, donc un projet Bleu ils l’appellent. C’était simplement une sélection premiers abords pour regarder les potentiels joueurs pour les équipes jeunes.

Quel a été ton sentiment quand tu es arrivé dans cette sélection ? J’imagine beaucoup de fierté ?

Oui de la fierté forcément, mais après, surtout on réalise qu’on est très chanceux. Ça nous permet d’apprendre énormément et beaucoup aimeraient y être donc c’est très bien.

Tu arrives au Stade Dijonnais dans un contexte assez compliqué parce que là, il faut absolument faire un résultat face à VRDR, un ancien pensionnaire de Pro D2, pour se donner de l’air et sortir de cette zone de relégation.

Oui. Ben ce n’est pas évident en ce moment. Après, on loupe les matchs de pas grand-chose. Moi par exemple, mon match à Suresnes, ce sont quelques petites fautes de main qui ont fait louper la victoire.


Dernière question, toi qui es né au cœur de la Côte d’Or. Si tu nous décrivais un peu ce rugby Bourguignon, ce rugby de Côte d’Or, comment tu nous le décrirais ?


Génial. Après je n’ai connu qu’ici, mais j’aime beaucoup l’ambiance. Quand on dit qu’on est rugbyman, on est toujours bien accueilli. C’est parfait.


La question bonus avec Hartmann, Lebian et maintenant Prin, la jeunesse Bourguignonne est en train de se faire une petite place au chaud au Stade Dijonnais !


Ouais, ils laissent beaucoup de chance aux plus jeunes. Pour nous, c’est une très bonne chose. Ça nous permet de progresser très vite avec les joueurs un peu plus expérimentés donc moi j’en suis très content.

Propos recueillis par Loïc Colombié

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